Ceux qui s'en vont d'un pas léger
Ne s'encombrent pour voyager
Ni de regrets ni de chagrins
A l'heure de leur dernier train
Et nous restons là sur le quai
A nous étreindre paniqués
En les regardant disparaître
Tournant le dos à la fenêtre
Ceux qui s'en vont n'ont pas un geste
Pour ceux qui restent
Ceux qui s'en vont le coeur devant
La tête traversée de vent
Connaissent toutes nos pauvres ruses
Et nos peines ils s'en amusent
Ils se moquent de nos discours
De nos tardifs serments d'amour
De nos sermons de nos tourments
Et de nos meilleurs sentiments
Ceux qui s'en vont souvent détestent
Tous ceux qui restent
Ils se moquent de notre deuil
S'ils ont parfois la larme à l'oeil
C'est pas de nous abandonner
Mais nos fleurs leur chatouillent le nez
Pourtant d'un coup de nostalgie
Avant de souffler la bougie
Avant de plonger dans l'effroi
Puisqu'ils n'auront plus jamais froid
Ceux qui s'en vont laissent leur veste
A ceux qui restent
Mis à jour (Mardi, 01 Novembre 2016 15:53)